A l’heure où l’on annonce la fin du salariat ‘à la Papa’ , l’ubérisation du travail, ou encore l’invasion par les ‘barbares’, l’équipe de Weebly a décidé d’aller directement à la source, pour décrypter le phénomène des freelances.
Interview avec Quentin Debavelaere, Directeur des Opérations d’Hopwork, une des plateformes leaders de mise en relation des freelances.
Interview avec Quentin Debavelaere, Directeur des Opérations d’Hopwork, une des plateformes leaders de mise en relation des freelances.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un freelance ?
Il y a en effet une confusion aujourd’hui autour de la définition de freelance. Il faut savoir qu’un freelance n’est pas un statut, tel que celui d’auto-entrepreneur. Un free lance est un travailleur indépendant qui exerce une profession non réglementée (cela exclue donc les médecins, les avocats) dans les services (donc hors artisans, agriculteurs...). Nous comptons plus de 750 000 freelances aujourd’hui en France, tous statuts confondus.
Comment expliques-tu l’engouement pour ce mode de travail aujourd’hui ?
Nous avons identifié trois tendances chez Hopwork.
Il s’agit tout d’abord d’une aspiration personnelle des Français, en particulier la génération Y et Z : près de 70% des freelances que nous avons interrogés placent la liberté comme principale motivation. Ces personnes souhaitent travailler de manière plus flexible, choisir leurs clients, et projets.
Les entreprises ont par ailleurs toujours plus besoin de flexibilité et surtout d’expertise. L’émergence du digital a également entraîné un accroissement de la demande des sociétés en compétences techniques : le développement web, le community management, ou le webmarketing par exemple. Ces besoins peuvent être ponctuels et se prêtent donc bien à l’intervention de freelances.
En outre, les évolutions technologiques récentes ont permis de soutenir ce mouvement. Il suffit souvent d’un ordinateur portable et d’un smartphone pour exercer son métier, et ce de n’importe où.
Les défis des freelances étant l’isolement et le démarchage commercial. les réseaux sociaux et les vitrines qu’ils se construisent sur internet pour leur ‘personal branding’ ou pour montrer leurs travaux, leur permettent de se faire connaître, et générer des projets.
Penses-tu que l’on sera ‘tous freelances’, ou du moins ‘tous entrepreneurs’, dans un futur proche ?
Être entrepreneur, c’est avant tout une question de personnalité, il faut aimer le risque, être prêt à faire face à des ascenseurs émotionnels quotidiens, donc je crois qu’on s’oriente plutôt vers un mix harmonieux entre les deux.
En réalité, ce qu’on appelle le ‘mouvement freelance’ aujourd’hui, est un phénomène qui existe déjà depuis des années. Beaucoup d’entreprises travaillent avec des freelances depuis des années sans le savoir, par l’intermédiaire d’agences ou de SSII [ Société experte dans le domaine des nouvelles technologies, NDLR ]. Les plateformes comme Hopwork permettent plus detransparence aujourd’hui, les freelances sont valorisés individuellement et nous mettons en avant leurs réalisations.
Selon toi, est-ce plus difficile d’entreprendre en France, plutôt qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis ?
La France est un formidable terreau pour l’entrepreneuriat. Énormément d’efforts sont faits actuellement pour simplifier les démarches administratives.
Les aides dont les entrepreneurs bénéficient, telles que le Crédit Impôt Recherche,les aides de la Banque Publique d’Investissement, ou encore tout simplement le ‘portage’ par l’assurance chômage, ainsi que l’excellence académique des Français contribuent à un écosystème unique en Europe.
Quels conseils donnerais-tu à des gens qui veulent se lancer à leur compte ?
Je dirais avant tout qu’ils ne sont pas obligés de ‘tout faire d’un coup’. Il existe beaucoup de solutions intermédiaires permettant de se lancer à moindre frais : le statut d’auto-entrepreneur est un bon point de départ administratif, des plateformes telles que Weebly et Hopwork permettent à tous de créer son identité en ligne rapidement, par exemple. Si le contrat de travail le permet, un salarié peut exercer une activité de freelance en parralèle, c’est un bon moyen de se tester.
Rencontrer des gens qui se sont lancés, construire son réseau et sa réputation - online et offline - est aussi indispensable. Vous seriez surpris par la bienveillance, l’ouverture d’esprit et l’optimisme qui prévalent dans la communauté des entrepreneurs.
Enfin, il y a un travail d’analyse à mener sur ses propres forces, et le ‘fit’ avec les tendances du marché. Il faut aussi accepter que l’échec est une possibilité, mais en aucun cas une fatalité ! En France l’échec est assez mal perçu, c’est moins le casailleurs je pense.
As-tu un dernier message à faire passer aux entrepreneurs français ?
Je dirais aux freelances : ‘N’hésitez pas à vous regrouper, vous fédérer pour mieux entreprendre ensemble. Aux États-Unis il y a la Freelancer Union par exemple qui est assez avancée et axée sur les besoins en couverture sociale. En France cela va émerger aussi, d’ailleurs dès aujourd’hui les freelances peuvent se rendre auxHopdrinks qui sont organisés chaque mois avec Hopwork dans plusieurs villes.
Pour vous inspirer, voici quelques exemples de sites vitrine créés par des freelance sur Weebly :
Il y a en effet une confusion aujourd’hui autour de la définition de freelance. Il faut savoir qu’un freelance n’est pas un statut, tel que celui d’auto-entrepreneur. Un free lance est un travailleur indépendant qui exerce une profession non réglementée (cela exclue donc les médecins, les avocats) dans les services (donc hors artisans, agriculteurs...). Nous comptons plus de 750 000 freelances aujourd’hui en France, tous statuts confondus.
Comment expliques-tu l’engouement pour ce mode de travail aujourd’hui ?
Nous avons identifié trois tendances chez Hopwork.
Il s’agit tout d’abord d’une aspiration personnelle des Français, en particulier la génération Y et Z : près de 70% des freelances que nous avons interrogés placent la liberté comme principale motivation. Ces personnes souhaitent travailler de manière plus flexible, choisir leurs clients, et projets.
Les entreprises ont par ailleurs toujours plus besoin de flexibilité et surtout d’expertise. L’émergence du digital a également entraîné un accroissement de la demande des sociétés en compétences techniques : le développement web, le community management, ou le webmarketing par exemple. Ces besoins peuvent être ponctuels et se prêtent donc bien à l’intervention de freelances.
En outre, les évolutions technologiques récentes ont permis de soutenir ce mouvement. Il suffit souvent d’un ordinateur portable et d’un smartphone pour exercer son métier, et ce de n’importe où.
Les défis des freelances étant l’isolement et le démarchage commercial. les réseaux sociaux et les vitrines qu’ils se construisent sur internet pour leur ‘personal branding’ ou pour montrer leurs travaux, leur permettent de se faire connaître, et générer des projets.
Penses-tu que l’on sera ‘tous freelances’, ou du moins ‘tous entrepreneurs’, dans un futur proche ?
Être entrepreneur, c’est avant tout une question de personnalité, il faut aimer le risque, être prêt à faire face à des ascenseurs émotionnels quotidiens, donc je crois qu’on s’oriente plutôt vers un mix harmonieux entre les deux.
En réalité, ce qu’on appelle le ‘mouvement freelance’ aujourd’hui, est un phénomène qui existe déjà depuis des années. Beaucoup d’entreprises travaillent avec des freelances depuis des années sans le savoir, par l’intermédiaire d’agences ou de SSII [ Société experte dans le domaine des nouvelles technologies, NDLR ]. Les plateformes comme Hopwork permettent plus detransparence aujourd’hui, les freelances sont valorisés individuellement et nous mettons en avant leurs réalisations.
Selon toi, est-ce plus difficile d’entreprendre en France, plutôt qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis ?
La France est un formidable terreau pour l’entrepreneuriat. Énormément d’efforts sont faits actuellement pour simplifier les démarches administratives.
Les aides dont les entrepreneurs bénéficient, telles que le Crédit Impôt Recherche,les aides de la Banque Publique d’Investissement, ou encore tout simplement le ‘portage’ par l’assurance chômage, ainsi que l’excellence académique des Français contribuent à un écosystème unique en Europe.
Quels conseils donnerais-tu à des gens qui veulent se lancer à leur compte ?
Je dirais avant tout qu’ils ne sont pas obligés de ‘tout faire d’un coup’. Il existe beaucoup de solutions intermédiaires permettant de se lancer à moindre frais : le statut d’auto-entrepreneur est un bon point de départ administratif, des plateformes telles que Weebly et Hopwork permettent à tous de créer son identité en ligne rapidement, par exemple. Si le contrat de travail le permet, un salarié peut exercer une activité de freelance en parralèle, c’est un bon moyen de se tester.
Rencontrer des gens qui se sont lancés, construire son réseau et sa réputation - online et offline - est aussi indispensable. Vous seriez surpris par la bienveillance, l’ouverture d’esprit et l’optimisme qui prévalent dans la communauté des entrepreneurs.
Enfin, il y a un travail d’analyse à mener sur ses propres forces, et le ‘fit’ avec les tendances du marché. Il faut aussi accepter que l’échec est une possibilité, mais en aucun cas une fatalité ! En France l’échec est assez mal perçu, c’est moins le casailleurs je pense.
As-tu un dernier message à faire passer aux entrepreneurs français ?
Je dirais aux freelances : ‘N’hésitez pas à vous regrouper, vous fédérer pour mieux entreprendre ensemble. Aux États-Unis il y a la Freelancer Union par exemple qui est assez avancée et axée sur les besoins en couverture sociale. En France cela va émerger aussi, d’ailleurs dès aujourd’hui les freelances peuvent se rendre auxHopdrinks qui sont organisés chaque mois avec Hopwork dans plusieurs villes.
Pour vous inspirer, voici quelques exemples de sites vitrine créés par des freelance sur Weebly :